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Swing Wespelaar #35 (Rapport Français)
Festival - Dag 1
Wespelaar (18-08-2023)

reporterl & photo credits: Paul Jehasse

info organisatie: Swing Wespelaar
info bands: Joe Louis Walker (US) -
Henrik Freischlader Band (D) - Thomas Frank Hopper (B)

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Nous voici comme chaque année devant la scène du Swing Wespelaar, qui avait changé toute son implantation allant de la Scène au Backstage. Il fallait beaucoup marcher mais c’est bon pour la santé !! Voici le début ce vendredi 18-08-23 pour donc déjà le 35 ème anniversaire du Festival « Blues for the People » entièrement gratuit pour l’entrée. Et quelle programmation, pour ce fait nous remercions encore Kris Vermeulen pour son nez très fin.

Thomas Frank Hooper ouvre les hostilités et prouve à nouveau l’excellence des musiciens belges sous un beau soleil du soir.

 « THOMAS FRANK HOPPER c’est un riff à la guitare slide branchée sur un ampli à lampes. Des mélodies qui suintent le Blues Rock. Une musique live sans artifice. Ce n’est pas un Western Spaghetti mais plutôt un Stoemp à la Belge avec un bon Tarantino en toile de fond. C’est aussi un artiste avec une sensibilité hors du commun et une voix pure. Un artiste généreux, proche de son public. Un être humain. Un vrai. C’est comme du Ben Harper de Bruges, du Jack White des Polders, du John Butler façon Babelutte. Parce que notre homme est né en Flandre, même s’il a bourlingué : aux States, en Afrique, là où le blues, le vrai, a pris depuis longtemps racine. Au centre de ses concerts il y a donc le voyage. La route façon Kerouac. Elle traverse Baton Rouge, Chicago, les plantations de la Louisiane et le delta du Mississippi… Mais aussi notre si plat pays, et même l’Afrique du Sud : le rock de Hopper, c’est la rencontre entre le blues du bayou, l’afrobeat et la pop de chez nous. L’écouter c’est sortir des sentiers battus, humer l’air bituré d’une culture qui sonne roots. Attention les enfants : ça va bourdonner dans les tympans. »

En effet le son était vraiment très fort sur cette représentation. Ils nous ont joué une bonne partie de leur premier album « Bloodstone » avec « Bad Business », « Crazy Mojo » et le titre éponyme « Bloodstone ». Thomas était vraiment très à l’aise avec sa lap steel guitar, assis confortablement au milieu de la scène. Ce qui ne l’a pas empêché d’utiliser à bon escient sa guitare acoustique et solo. Avec ou sans chapeau, nous lui abaissons le nôtre en tout cas. Plus qu’un groupe d’avenir, il est certain qu’il assure une certaine suprématie dans notre beau pays. Ils poursuivent le show avec « Into The Water », Come Closer » et “Dirtylicious”. L’ensemble des musiciens est parfaitement agencé et bien en place avec le péruvien de naissance Higueras, qui a lancé de superbes soli de guitare. Cet homme aime les « Tamales » et avait remarqué que je portait un tee-shirt d’un célèbe restaurant de Natchez au Mississippi, hahah. Nicolas Scaliet a très bien tenu sa partie aux fûts avec des interventions toujours bien à propos. Ils ont aussi performé « A Song For the Devil », « The Sinner », “Wipping Boy” et “Troublemaker”. Une entrée très pro et remarquée par un public qui ne s’y est pas trompé (L’ouverture du festival : parfaite !). Après le concert, rencontré derrière les barrières Nadar, il m’a montré son chapeau fait main et venant tout droit d’Espagne (un connaisseur ce Frank).

Thomas Frank Hopper: vocals & guitar
Diego Higueras: guitar
Nicolas Scalliet: drums
Jacob Miller: bass
Maxime Siroul: hammond

« Henrik Freischlader est un guitariste de blues allemand, auteur-compositeur-interprète, producteur et multi-instrumentiste autodidacte de Wuppertal, en Allemagne. Henrik Freischlader a été la première partie de Joe Bonamassa, B.B. King, Gary Moore, Peter Green, Johnny Winter et d'autres légendes du blues.

Henrik Freischlader aimerait revenir sur les scènes des clubs et des festivals avec un nouveau groupe et un nouvel album studio. Les fans peuvent s'attendre à des concerts intensifs, où musicalement ils rattrapent ce qui a été manqué ces dernières années. Ça redevient plus rock et bien sûr un peu plus fort que sur Internet. Le quatuor de blues rock classique se compose de batterie, basse, orgue Hammond, guitare et voix et nous pouvons nous réjouir de revoir de vieux amis. En plus des nouvelles chansons, vous pouvez également souhaiter des morceaux préférés après une si longue pause. Nous vous attendons tous avec impatience ! »

Le public très, très nombreux pour un premier jour de festival, se pressait avant chaque nouveau passage sur la scène. Donc voici l’allemand Henrik situé comme super guitariste mais avec aussi jouant des morceaux kilométriques et montrant toute son habileté avec sa six cordes. Ils jouent notamment deux extraits de son tout nouvel album « Recorded by Martin Meinshäfer II » Un groupe à la cohésion parfaite, jouant « Free » libre nous le sommes pour toute la soirée. Il ne réchigne pas a performé un morceau de son tout premier album « Disapointed Women » Mais j’ai eu un petit regret, le musicien n’interéagissait pas trop avec le public et se contentait en retrait de faire son show un peu privatif.

Henrik Freischlader - chant et guitare,
Hardy Fischötter – batterie,
Armin Alic – basse,
Moritz Fuhrhop - Orgue Hammond.

Joe Louis Walker termine la soirée très réussie et en voici une courte bio car il est sur les planches depuis un temps très appréciable, dont je ne saurais vous donné l’exactitude de comptage. Il compte tout de même 73 balais.

« Aux côtés de Robert Cray, Joe Louis Walker est le fer de lance de la génération de bluesmen qui s'impose à la fin des années quatre-vingt. Déjà presque quarantenaire à cette époque, Joe Louis Walker a pour lui une solide expérience et le goût d'un blues trempé dans la soul et le rock. The Gift (1988) et Blue Soul (1989) bâtissent sa réputation. Signé par le label Verve, Joe Louis Walker bénéficie d'importants moyens pour sa promotion. Il inaugure cette collaboration avec Blues Survivor en 1993, puis travaille avec le légendaire Steve Cropper pour Blues of the Month Club en 1995. Parfois décrié pour se laisser aller à un blues trop orienté vers le grand public, Joe Louis Walker ne fait pas taire ses détracteurs en 2012 avec Hellfire. Ce qui ne l'empêche pas de bénéficier de l'admiration de ses pairs, puisqu'il intègre le Blues Hall of Fame l'année qui suit. Il publie ensuite à une année d'intervalle Hornet's Nest et Everybody Wants A Piece. »

Notre Joe Louis est habillé d’une superbe chemise faisant légèrement penser à un « disign » indien native US de très bon goût. Comme il en est déjà à son 29 ème album (« Weight Of The World »), les morceaux fusent des ses doigts magiques sur un semblant de guitare « Flying « V » » et régale le public. Sa voie n’est pas toujours au top mais mes oreilles ont bourdonnés déjà depuis quelques heures. « Blue Mirror » en premier, là les arrangements vocaux sont au top. « Walkin’ Up The Dead » sera joué également pour montrer qu’il faut se procurer son dernier disque. La fatigue est là et perso avec mon pote Johan, on succombent. A demain !!!